Première mondiale : 2 Normes pour des e-liquides de qualité et des cigarettes électroniques sécurisé

C’est une première dans le monde et c’est en France que cela se passe. Le 2 Avril 2015, l’AFNOR, organisme de normalisation et de certification, a publié les documents techniques de 2 nouvelles normes imposant de meilleures pratiques aux fabricants et distributeurs d’e-liquides et d’e-cigarettes.
Première information, ces 2 normes ne sont pas obligatoires, mais pour pouvoir y prétendre les fabricants devront scrupuleusement respecter les conditions et restrictions qu’elles imposent.
Objectif : Rassurer les consommateurs
Il est vrai qu’avec ce que l’on entend à droite et à gauche, il y a de quoi parfois s’inquiéter, surtout quand on entend parler de produits « Made in China ». Cette norme est donc la bienvenue pour rassurer des vapoteurs encore frileux sur la qualité des produits qu’ils consomment quotidiennement.
Une norme à minima pour la cigarette électronique
La première norme, qui porte le nom barbare de XP D90-300-1, concerne les risques de surchauffe des e-cigarettes. Sujet qui a fait débat encore récemment dans l’actualité, avec notamment un cas d’explosion d’une batterie dans le Sud de la France.
Les cigarettes électroniques labélisées AFNOR doivent donc intégrer un dispositif technique de sécurité anti-surchauffe et une notice d’information. Les revêtements qui les composent ne doivent pas libérer de substances allergisantes ou toxiques, ni provoquer de brûlures. Elles doivent aussi résister à un crash test correspondant à une chute de 1,50m de haut. Les risques chimiques sont limités, avec notamment l’interdiction d’utiliser du mercure dans les résistances pour clearomiseurs. Enfin, 2 pictogrammes informatifs, et surtout anecdotiques, seront présents sur les produits.
Une norme draconienne pour les e-liquides : un très bon point
La seconde norme, du doux nom de XP D90-300-2, concerne directement les e-liquides et se trouve beaucoup plus restrictive que celle sur les e-cigarettes.
En effet, celle-ci impose de ne plus utiliser des substances cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction 1 et 2 ou STOT 1 respiratoire; les huiles végétales ou minérales ; les sucres et édulcorants ; les conservateurs susceptibles de libérer du formaldéhyde, des substances énergisantes et médicamenteuses, etc. Une vraie avancée qualitative pour les consommateurs !
D’autre part, les ingrédients utilisés doivent être de qualité pharmaceutique ou plus quand ces qualités existent, pour le propylène glycol, le glycérol, la nicotine, l’eau (> 90% du e-liquide) et de qualité alimentaire pour l’alcool et les mélanges aromatisants. Les taux de Nicotine, Propylène Glycol, Glycérol affichés sur les flacons doivent être fiables.
Elle rend également obligatoire, ce qui se fait déjà chez les fabricants sérieux, à savoir :
- Un bouchon de sécurité plus un bouchon compte-goutte (ou bouchon pipette)
- Interdiction de tous les matériaux pouvant libérer des molécules susceptibles de représenter un risque pour la santé humaine, de type bisphénol A par exemple.
- L’affichage de la composition, de la date limite d’utilisation optimale (DLUO), des consignes de sécurité, de la présence d’alcool (>1,2°), des allergènes alimentaires, de la population à risque, etc.
- Une notice d’information exhaustive : Consignes d’utilisation, de manipulation, de conservation, d’action en cas d’ingestion ou de contact cutané, information pour les groupes à risques spécifiques.
Quels sont les bénéfices de ces normes pour les vapoteurs ?
Cela ne tient qu’en quelques mots, une meilleure sécurité, qualité et information des produits.
Pour le professeur Bertrand Dautzenberg, Président de l’Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT) et Président de la commission de normalisation AFNOR sur les cigarettes électroniques et e-liquides : « On ne peut rendre qu’hommage à tous les acteurs mobilisés pour avoir écrit et obtenu un consensus pour tenir le planning qui semblait fou de réaliser deux normes en 10 mois. Ces normes conduiront à voir disparaitre les produits mal fabriqués et réduire les utilisations inadaptées, afin de faciliter l’utilisation de ces produits pour la sortie massive du tabagisme, qui est la première cause de décès prématuré dans le monde ».
Il est a noté qu’il faudra encore plusieurs mois avant de voir les premiers e-liquides et cigarettes électroniques labélisés AFNOR. Mais, comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais !
Un travail commun de toute la filière et bientôt une 3ème norme
Il est important de souligner qu’une bonne partie de la filière a travaillé sur ce projet, dont des fabricants, des distributeurs, des associations, des organismes de santé et des laboratoires d’analyse et d’essais. Aussi, étrange que cela puisse paraître, certains industriels du Tabac y ont également participé.
D’autre part, une nouvelle norme est à l’étude, prévue pour l’été 2015, elle portera sur la caractérisation des émissions. Un autre point sur lequel il faut vite avancer.
Des prix qui vont grimper et une mise en place pas immédiate
Il est certain que les fabricants qui joueront la carte de la transparence devront tenir compte dans leurs prix, des coûts supplémentaires induits par ces améliorations. Et, pour des raisons industrielles, il est aussi sûr qu’il faudra encore plusieurs mois avant de voir les premiers e-liquides et cigarettes électroniques labélisés AFNOR. Mais, comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais !
Source : Communiqué de presse AFNOR
AV
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