Un rapport de l'OMS sur la e-cigarette très contesté

L'Organisation Mondiale de la Santé, a rendu public le 26 août dernier son rapport qui recommandait notamment d'interdire la vente des e-cigarettes aux mineurs et leur usage dans les lieux publics fermés.
Bon nombre d'experts contestent ses conclusions, estimant que les risques étaient exagérés et que l'a sous-estimée comme alternative au tabac. "Nous avons été surpris par le ton négatif du rapport et avons trouvé qu'il était trompeur et ne reflétait pas de manière précise les données disponibles" estime Ann McNeill, professeur du centre national des addictions au King's College à Londres. "Les e-cigarettes sont une nouveauté et nous n'avons de toute évidence pas encore toutes les réponses sur leur impact sanitaire à long terme, mais ce que nous savons c'est qu'elles sont beaucoup moins dangereuses que les cigarettes qui tuent plus de six millions de personnes par an dans le monde" ajoute-t-elle dans un article publié dans la revue Addiction.
"L'utilisation de la cigarette électronique pourrait sauver des millions de vies au cours de ce siècle et avoir l'impact de santé publique le plus important dans l'histoire de l'usage du tabac" relève pour sa part le Dr Jacques Le Houezec, un spécialiste français du tabagisme et l'un des co-auteurs de l'article. Les auteurs mettent l'accent sur le fait que l'OMS n'a pas réussi à reconnaître "que les concentrations de toxines dans les cigarettes électroniques ne représentent qu'une toute petite fraction de ce qu'on trouve dans la fumée des cigarettes traditionnelles". Ils rejettent aussi l'argumentation de l'OMS sur l'inhalation passive des vapeurs de e-cigarette, ainsi qu'une autre conclusion du rapport estimant qu'elles "empêchent l'arrêt du tabac, alors que c'est le contraire qui est vrai".
AV
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